Marven Clerveau

Masque (à droite) et Visage caché (à gauche), technique mixte sur toile

Découvrez l’oeuvre de Marven Clerveau au Parc des Faubourgs (coin Ontario et de Lorimier).

Cette oeuvre fait partie de la 3e édition d’Une vitrine sur les faubourgsExposition Résistance.

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Bio de Marven Clerveau

Artiste autodidacte âgé de 24 ans, Marven Clerveau s’adonne de façon sérieuse à sa pratique depuis déjà 5 ans. Il utilise surtout l’acrylique, le pastel à l’huile et le collage pour créer des compositions expressives qui relatent son vécu ainsi que différentes épreuves auxquelles il doit faire face. Ayant composé avec un trouble du langage et une scoliose toute sa vie, il travaille à valoriser la différence et à faire reconnaître sa place dans la société. Il est présentement engagé avec l’organisme la Gang à Rembrou, qui favorise l’intégration de jeunes en situation de handicap grâce à la pratique de l’art.

Démarche

À travers mon art, j’exprime ce qui est vu comme étant différent et je dénonce la façon de certains face à cette différence. Dessiner m’aide à découvrir qui je suis et à travailler sur l’acceptation de ma condition. L’enfance, la scoliose et la dysphagie sont mes sujets de prédilection. Mes œuvres abordent l’isolement que me fait subir ma peur d’être jugé. Elles traitent aussi de ma timidité dû à mes troubles de langage et à mes lacunes de compréhension. Enfin, d’autres parlent du déplacement de l’axe de mon corps qui me donne une autre perspective du monde. Une tige de métal est parfois attachée aux colonnes vertébrales de mes personnages, en allusion aux chirurgies subies dans mon passé. Mes influences sont une rencontre entre l’abstraction de Basquiat et les autoportraits de Frida Khalo, où l’on voit sa souffrance cachée sur des couleurs vives.

Par ma peinture, je cherche à montrer des corps atypiques dans un milieu souvent dominé par des images de corps standardisés. Je cherche à sensibiliser le public à collaborer à ce que les personnes qui partagent ma condition se reconnaissent et à promouvoir leur empowerement. J’exprime le droit d’appartenance de leurs corps dans l’espace et leur désir d’existence, non comme une différence, mais comme la norme. Il s’agit là d’une forme de résistance, face aux codes de l’apparence et des standards de beauté. Les visages présentés dans le cadre de cette exposition ont la forme d’un masque, qui représente pour moi un symbole de résistance. Les personnages sont des minorités visibles qui tentent, par la représentation du masque, de s’accepter et de ressortir de l’ombre.


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