L’Éden cinéma [Décadrage]

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L’Éden cinéma [Décadrage]

Mémoire-création de Léa Pennel dans le cadre de la maîtrise en théâtre.

Dans le Haut-Cambodge, entre la mer et la chaîne de l’Éléphant, se situe la plaine de Kam. Dans cette plaine, un bungalow au mobilier banal, usé, pauvre. Les barrages construits par la mère ont encore cédé sous les grandes marées de juillet, rendant la concession impropre à toute culture de riz. Le sol est pourri de sel et les agents cadastraux sont tous corrompus. Que reste-t-il alors pour les habitants de ce bungalow si ce n’est l’espoir, pour les enfants Suzanne et Joseph, de quitter la plaine et pour la mère, obsédée, celui de construire les barrages? Une famille ruinée pour qui l’argent est la préoccupation principale. Et Mr. Jo, homme riche à la limousine noire et héritier d’une immense fortune, le comprendra trop tard.

L’Éden Cinéma [décadrage] prend la forme d’une maquette où un travail de collage-montage photographique s’y logera pour créer l’espace fictionnel. La miniature, quant à elle, ouvre une fenêtre vers l’imaginaire. Cette installation scénographique est librement inspirée de L’Éden Cinéma de Marguerite Duras. Son enfance passée en Indochine constitue la matrice d’une grande partie de son oeuvre littéraire. Entre adaptation et transposition, il s’agit d’autant de réécritures qui viennent se répéter, se compléter, se contredire pour former une œuvre kaléidoscopique. Dans ce théâtre muet, le spectateur devient témoin et voyeur de cette famille en quête d’argent, de fuite, d’amour, de justice et de mort.

La notion de cadrage est au cœur de cette recherche-création et trouve son origine dans la rencontre de deux pratiques artistiques : la photographie et la scénographie. Les procédés de cadrage issus des pratiques photographiques, cinématographiques et architecturales seront employés comme un outil scénographique participant à la déconstruction du récit. Par cette approche interdisciplinaire du cadrage, ce projet de création reconsidère la fonction du cadrage scénique et son influence sur la relation entre le spectateur, l’espace et la fiction.

Il [le narrateur] est entré dans une miniature et aussitôt les images se sont mises à foisonner, à grandir, à s’évader. Le grand sort du petit, non pas par la loi logique d’une dialectique des contraires, mais grâce à la libération de toutes les obligations des dimensions, libération qui est la caractéristique même de l’activité d’imagination » (G.Bachelard. La poétique de l’espace ; p. 145)

Direction de recherche | Anick La Bissonnière
Équipe de production | Mise en scène et scénographie – Léa Pennel | Dramaturgie – Josianne Dulong-Savignac | Conception d’éclairages – Mathieu Marcil | Conception sonore – Kristelle Delorme | Direction de production – Sarah Laval

juin 08 2017

Détails

Date 8 juin 2017
Date 19 h 15 min