Laurent Gascon
Actif dans le milieu des arts visuels de Montréal depuis le début des années 1970, Laurent Gascon a cofondé l’Escouade de la Muralité avec quelques amis, et ce, dans le but de montrer l’art dans la rue, de le rendre accessible. À ce titre, l’artiste signe des murales gigantesques, parmi les premières à Montréal… On trouve parmi elles Balance Chromatique (1972), à l’angle du boulevard René-Lévesque et de la rue Berri, et Espace Vert (1973), qu’on peut voir sur l’avenue Viger, derrière l’hôtel de ville de Montréal. Mais Laurent Gascon réalise également des murales en France et aux États-Unis (en Californie et à New York). En 1976, le Comité olympique expose, par ailleurs, l’une de ses sculptures dans Corridart.
Durant les années 1980, en plus d’exposer ses toiles (des portraits et des peintures montrant des personnages et arborant une touche pop-surréaliste), l’artiste explore de nouvelles avenues : sculptures gonflables, performances, peinture en direct au bar Les Foufounes Électriques…
Puis, l’an 2000 arrivant, il décide d’aller vivre quelques années en République dominicaine, où il met au point une nouvelle technique de murales en céramique. Il crée alors in situ des dizaines de mosaïques, surtout dans la petite ville de Cabarete et à Puerto Plata.
Ici, c’est en 2009 qu’avec l’appui de la Société pour Promouvoir les Arts Gigantesques (SPAG) et de la Ville de Montréal, Laurent Gascon réalise sa première mosaïque. Il s’applique ensuite à rendre hommage à des icônes du domaine culturel montréalais, dont certains sont des amis qui ont marqué son évolution personnelle et artistique : Vittorio (2009), Paul Buissonneau (2010), Raymond Lévesque (2011), Marjo (2012), Robert Gravel (2013), Pauline Julien (2014) et Plume Latraverse (2015). Les murales représentant ces diverses personnalités sont toutes situées sur la rue Ontario et constituent une série.
Enfin, on pourrait qualifier le style de Laurent Gascon de « néo-pop art », une tendance qui serait née de la « pop-époque » dans laquelle l’artiste a évolué, tout comme l’ont d’ailleurs fait, à leur façon, les créateurs qui ont servi de modèles au muraliste dans l’arrondissement de Ville-Marie.